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L'édito du président
Régulièrement interpelé en ces termes, je mesure à quel point la santé de notre secteur, essentiel à la vie de la Nation et de l’économie varoise, préoccupe les personnes que je croise au quotidien. Pour y répondre, voici un rapide aperçu de la météo des entreprises de construction.
Pour le BTP varois, l’année 2022 s’est achevée avec des effectifs consolidés autour des 22 600 salariés, près de 2 700 intérimaires (ETP) et des demandeurs d’emplois en forte chute de 13,5% à 3 775 personnes.
Malgré un niveau d’activité inférieur de 20% à ce qu’il fût en 2019 avant la crise, les volumes de travaux se sont maintenus et ont permis d’atténuer les problèmes d’une rentabilité affectée par la flambée des prix des matériaux et d’une trésorerie mise à rude épreuve avec les achats anticipés de matériaux et matériel nécessaires pour ne pas être pris de cours par les difficultés d’approvisionnement.
En 2023, avec des autorisations encore bien orientées dans le logement (+5% sur un an) et dans le non-résidentiel (+10,5%) l’activité bâtiment pourrait s’afficher en croissance, bien que modeste, notamment grâce à des carnets de commandes à bon niveau fin 2022. Toutefois, au plan national, le logement neuf entrerait en crise, à - 2,6 % compte tenu d’une forte baisse des mises en chantier qui tomberaient à 360 000 unités, suite à la chute des permis et à l’effondrement des ventes de 2022. Le non résidentiel neuf ralentirait fortement dans un contexte économique et financier détérioré qui pèserait sur les surfaces autorisées. L’activité d’amélioration-entretien resterait bien orientée grâce à une accélération –toutefois contenue– de la rénovation énergétique.
La situation financière des entreprises resterait un sujet d’inquiétude, avec des trésoreries qui continueraient de se fragiliser et, par voie de conséquence, des défaillances plus nombreuses. De fait, le tassement observé des prix des matériaux depuis l’été 2022 se trouverait balayé par les effets de la crise de l’énergie en 2023 et les traditionnelles hausses en début d’année auxquelles il faut ajouter les hausses de salaires consenties pour contrer les effets de l’inflation et attirer de nouveaux compagnons.
La grande question pour 2023 réside dans la capacité des entreprises à répercuter ces hausses de coûts dans leurs prix alors que les donneurs d’ordres subiront une diminution de leur capacité d’investissement et d’emprunt.
Dans ce contexte, on comprend que le blocage de la construction dans les communes qui gèlent unilatéralement les autorisations d’urbanisme soit une nouvelle source d’inquiétude.
Jean-Jacques Castillon, président de la Fédération du BTP du Var